Ci-dessous la reprise d'un article de Mr Christophe Lefèvre, paru dans le Parisien.fr:

tollé contre la future ligne de fret

Evoquant en préambule une mobilisation à la hauteur de « l’inquiétude » et du « rejet » provoqué par le projet, le député-maire (UMP) Philippe Houillon a bien planté le décor. Six cents personnes se sont tassées dans la salle du Dôme de Pontoise, ce lundi soir, pour une réunion publique tendue sur le projet de modernisation de la ligne de fret ferroviaire, dite Serqueux-Gisors.

Initié par le Grenelle de l’environnement, qui préconise d’augmenter la part du transport non routier, le projet vise à développer le port du Havre. La ligne, qui empruntera dans le Val-d’Oise les voies de l’actuelle ligne J du Transilien, traversera une vingtaine de villes du département, de Chars à Argenteuil en passant par Pontoise. Vingt-cinq trains pourraient l’emprunter chaque jour. Les travaux, estimés à 280 M€ selon les représentants de SNCF Réseau, devraient débuter en 2016, pour s’achever en 2019.

Mais le chantier provoque la colère des riverains et des élus. Parmi les principaux griefs : le bruit. Même si Pierre Jacquier, directeur d’opération délégué à SNCF Réseaux, a tenté de rassurer l’assistance en précisant que l’organisme avait « l’obligation de prendre en compte les nuisances acoustiques liées au projet ». « Treize à quinze trains devraient passer la nuit, mais on a besoin de dormir, souffle Guylaine Chironnier, présidente de l’Association pontoisienne des amis du clos des anglaises. On veut éliminer un problème de pollution, mais on va créer un autre problème de santé publique. »

Autre crainte : la sécurité des passages à niveau. « Dans ma ville, nous avons une école à 80 m de la voie ferrée, avec un passage à niveau non sécurisé », peste Patrick Pelletier, le maire (SE) d’Ableiges. « Nous avons mis en place sur certaines communes des observatoires sur les passages à niveau, réplique Jean Faussurier, directeur territorial SNCF Réseau en Ile-de-France. Sur la ligne, il n’y a pas de passages à niveau préoccupants. »

Les riverains et usagers craignent également les incidences sur une ligne J, « vétuste et saturée » selon Guylaine Chironnier. « Comment allez-vous faire pour intégrer des trains sur cette ligne qui fonctionne mal ? » soupire Jean-Michel Levesque, le maire (UMP) d’Osny, membre d’un collectif de maires en passe d’être créé.

Et la mobilisation ne fait que commencer. « Nous allons saisir un ou plusieurs avocats, prévient Philippe Houillon. Ne croyez pas que, parce que vous êtes SNCF Réseau, vous êtes inébranlables.Revoyez la copie, car ça ne marchera pas comme ça. » Présent dans l’assemblée, le conseiller départemental (UMP) Alexandre Pueyo a souligné que le conseil départemental allait saisir par courrier Bruitparif.

En attendant, l’avis de l’Autorité environnementale rendu le 6 mai comporte de nombreuses réserves. L’enquête publique sur le projet débutera au mois de septembre.

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